dimanche 9 août 2009




Frère Antoine :
"La mise en croix peut n'avoir qu'une réalité historique documentaire. Mais elle prend un sens éminemment actuel et transcendant quand n'importe qui, qui veut, s'y installe. C'est-à-dire quand un homme s'offre volontairement et se décontracte totalement et amoureusement dans l'évènement qui lui arrive, quel qu'il soit. La position étendue des bras signifie l'adhésion à l'évènement sans acte de possession sur lui. Si l'évènement est heureux, l'homme en croix dessus s'en béatifie et si l'évènement est douloureux, la douleur n'est qu'un élément du paysage de la béatitude. Dépolarisant le cruel ou l'atroce, l'homme prend conscience de sa vraie dimension qui est éternelle...
Le signe de la croix véritable, c'est quand n'importe qui s'y étend, adhérant sans possession à l'évènement lui-même pour communier amoureusement à la volonté divine cachée derrière. Se représenter soi en croix peut être un "murti-yoga"...
p.122-123 La Voie du rocher - Frère Antoine à la Table ronde

3 commentaires:

GB a dit…

Je suis un peu surpris par ce message illustré. On peut être chrétien de nos jours sans (et surtout sans)adhérer à ce passé qui n'est pas plus reluisant que l'absence de réaction de la même église catholique apostolque et romaine pendant la seconde guerre mondiale. Mais doit-on oublier pour autant les crimes et les génocides commis sous d'autres Dieux sacralisés ou vivants ? A mon sens, tout est affaire de culture et d'ouverture propre à chacun de nous habitants d'une planète dont on ne saura peut-être jamais d'où elle vient.
Bises quand-même ;-)

catherine a dit…

Où vois-tu Gilles, dans ce message une quelconque allusion au passé ?

Il ne parle ni du passé ni encore moins de génocide ni de guerre...

Frère Antoine prône simplement l'acceptation dans nos vies bien concrètes de nos bonheurs comme de nos souffrances.
J'aimais bien ce billet de frère Antoine car j'y vois un parallélisme certain avec le taoïsme cher à mon cœur.

Bises

GB a dit…

Bonsoir Catherine.
Je me suis emmêlé les pinceaux. C'était une réaction, sans grand intérêt - à bas les "polémiques" - à ton message "Dieu le veut". Je n'ai pas posté le commentaire au bon endroit.

Porte toi bien ;-)