samedi 27 septembre 2008

Silence, solitude , amour



Marc qui médite faute de mieux et qui, d'ailleurs, fait cela très bien m'a gentiment taguée.
Cela consiste en :

1- Citer la personne qui nous a tagué.
2- Indiquer le règlement.
3- Choisir un livre, l'ouvrir à la page 123.
4- Recopier à la 5ème ligne, les 5 lignes suivantes.
5- Indiquer titre, auteur, éditeur, année d'édition.
6- Taguer 4 personnes.

J'ai choisi "l'enchantement simple" de Christian Bobin
Voici ce qu'il dit :
"J'ai souvent le sentiment que rien n'a d'importance. ce sentiment n'est pas malheureux. Il est plutôt tranquille, calme. D'ailleurs c'est moins un sentiment qu'une évidence, une vérité de loin venue, une neige qui couvre presque tout.
Pourquoi "presque tout" : Qu'est-ce qui résiste à cette "vérité" ?
Trois choses et seulement trois . Ou plutôt une seule chose, la même entrevue dans ses trois états: solitude, silence, amour"

Plutôt que taguer encore, je veux juste saluer les fidèles de ce blog alternatif que je remercie, Jean-Jacques, Sylvaine, Désirée, Enriqueta, Vallisnéria, j'en passe sûrement
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samedi 20 septembre 2008

Drôle de Dieu



L'homme est pauvre
Sans vêtement, sans bagage
Il écrit sur le sable
Prince ou voleur
Il ne veut rien savoir
Il parle à l'âme
Il est de passage
Pour sa mort
Trois clous, deux planches
C'est tout
Et pourtant,
Et malgré tout
Rien n'efface
Ses maigres traces
Ce sont les miséreux
Qui en parle le mieux
De ce drôle de Dieu
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mardi 16 septembre 2008

Richesses



Chaque fois que j'ouvrais les Evangiles, je voyais tomber des pages des bleuets, des stellaires et des coquelicots
Christian Bobin

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mercredi 10 septembre 2008

Sous-bois



Du temps passe. Le temps passe. Je ne fais rien (...)
Je me promène, beaucoup.
Je vais marcher sur Dieu dans les sous-bois,
dans cette lumière étrange des sous-bois,
dans cette lumière qui sourd de l'ombre,
qui monte de la terre.
Christian Bobin
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lundi 8 septembre 2008

C'est toujours comme ça...



"Il cueille toutes les lumières du monde, même celles des orages et des encriers, il en fait des bouquets mais ne sait à qui les offrir. Ou bien il met un coquillage tout contre son oreille et il écoute des musiques, toutes les musiques, longtemps il écoute et c'est comme un flocon dedans son cœur et Dieu se met à rire et Dieu se met à pleurer, parce que rire ou pleurer, pour Dieu c'est pareil, parce que Dieu est un peu fou, un peu bizarre. Et si on lui demande ce qu'il a, il dit qu'il ne sait pas, qu'il ne sait rien, qu'il a tout oublié le long des chemins et qu'il a perdu la tête, perdu son ombre, qu'il ne sait plus son nom. Et puis il rit, et puis il pleure, et il s'en va, et il s'en vient, et c'est le jour, puis c'est la nuit, et puis voilà, c'est toujours comme ça, toujours chaque jour.
Christian Bobin, la souveraineté du vide

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samedi 6 septembre 2008

Ne rien faire



"Et Dieu repart ailleurs, toujours ailleurs : à force de traîner les chemins, de s'endormir partout, dans les sources, dans les fougères, dans le nid des mésanges ou dans les yeux des tout-petits. Dieu a une drôle d'allure, vraiment. Lorsqu'il n'ouvre pas toutes grandes les portes , Dieu ne fait rien. Ce serait là, son métier : ne rien faire. C'est un métier très difficile, il y a très peu de gens qui sauraient ne rien faire. Dieu, lui, fait cela très bien."
Christian Bobin
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vendredi 5 septembre 2008

La maison de Dieu



Dieu, c'est le nom de quelqu'un qui a des milliers de noms.
Il s'appelle silence, aurore, personne, lilas, et des tas d'autres noms, mais ce n'est pas possible de les dire tous, une vie entière n'y suffirait pas et c'est pour aller plus vite qu'on a inventé un nom comme celui-là, Dieu, un nom pour dire tous les noms, un nom pour dire quelqu'un qui est partout, sauf dans les églises, les mairies, les écoles et tout ce qui ressemble, de près ou de loin à une maison.

Car Dieu, est dehors, tout le temps, par n'importe quel temps, même l'hiver, et il s'endort dans la neige et la neige pour lui se fait douce, elle ne lui donne que sa blancheur avec quelques étoiles piquées dessus, elle garde pour elle la brûlure du froid.

Dieu n'a pas de maison, il n'en a pas besoin et d'ailleurs, lorsqu'il voit une maison, il ouvre les portes, déchire les murs, brûle les fenêtres et c'est tout qui entre avec lui, le jour, la nuit, le rouge, le noir, tout et dans n'importe quel ordre, et alors, alors seulement, les maisons deviennent supportables, alors seulement on peut les habiter, puisqu'il y a tout dedans, le soleil, la lune, la vie très folle, la douceur très grande de la folie, les yeux pervenche de la folie.
Christian Bobin, la souveraineté du vide


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lundi 1 septembre 2008

Pas d'inquiétude!



"Il me semble que vous devriez vous résoudre à faire avec calme ce que vous pouvez.
Ne soyez pas inquiet de tout le reste, mais abandonnez à la divine Providence ce que vous ne pouvez pas accomplir par vous-même"
Ignace de Loyola
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