mercredi 15 octobre 2008

Tao 5

Le ciel et la terre sont indifférents aux passions humaines.
Pour eux, les vivants ne sont que chiens de paille.
Éphémères.
Le Sage n’a pas d’affection.
Pour lui aussi, les hommes ne sont que chiens de paille.
Entre le ciel et la terre, l’espace est comme un soufflet de forge.
Il est vide mais pas épuisé.
Soit qu’il s’enfle, soit qu’il s’abaisse, il est toujours prêt à servir,
toujours inépuisable.
L’homme qui veut saisir l’espace n’étreint que le vide.
Mieux vaut se fondre dans ce vide, dans ce vide immense, dans ce vide merveilleux.
C’est le vide sublime, c’est le Tao.




Tao 2ème version

Le ciel et la terre n'ont point d'affection particulière. Ils regardent toutes les créatures comme le chien de paille (du sacrifice).
Le saint homme n'a point d'affection particulière ; il regarde tout le peuple comme le chien de paille (du sacrifice).
L'être qui est entre le ciel et la terre ressemble à un soufflet de forge qui est vide et ne s'épuise point , que l'on met en mouvement et qui produit de plus en plus (du vent).
Celui qui parle beaucoup (du Tao) est souvent réduit au silence.
Il vaut mieux observer le milieu.

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2 commentaires:

Jean a dit…

Cette photo est remarquable !
La photo ...et le sujet de la photo !
Quel élan , quelle énergie !

Quand au vide ...
Comme je l'ai déjà écrit , je ne connais pas le Tao , mais le "vide "est un compagnon de longue date ...quand j'en ai le courage .
Je suis très flatté par les mots que vous avez écrits au sujet des photos .
Flatté et heureux car vous avez ressenti ce que j'avais ressenti .

Quand je photographie , les arbres en particulier , c'est au " Vide " que je fais allusion indirectement .

catherine a dit…

@Jean
La photo est une sculpture de Frans Krajcberg. En réalité, il a récupéré des troncs d'arbres
dans la forêt amazonienne . Il les a fait brûler et puis les a aménagés et remaquillés. Un précurseur de la récup, au fond! Franz est un rescapé de l'holocauste. Pour se remettre de cette terrible épreuve. Il est allé vivre seul dans la forêt de Parana avec pour seuls
voisins les indiens . Là il a vécu comme un ermite et ne s'est plus
occupé que de son art. Bel oeuvre, je trouve pour illustrer l'alliance du vide et de la plénitude.